Pascal Adolphe Jean DAGNAN-BOUVERET

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Pascal Adolphe Jean DAGNAN-BOUVERET

Naissance en 1852, décès en 1929 à l’âge de 77 ans. Fils d’un tailleur parisien, il est élevé à Melun chez son grand-père Gabriel Bouveret. En 1869, il va étudier à Paris dans l’atelier d’Alexandre Cabanel, puis à l’École des beaux-arts auprès de Jean-Léon Gérôme. Il rencontre à cette époque Jules Bastien-Lepage et Gustave Courtois qui deviennent ses amis.

Il est classé second au Prix de Rome en 1876, puis part en Franche-Comté où il se consacre aux scènes de la vie quotidienne. Il reste dans l’ombre de son ami Bastien-Lepage jusque vers les années 1880, et doit attendre la mort de celui-ci pour que le public des salons lui prête attention.

À partir de 1885, il visite souvent la Bretagne qui lui inspirera de nombreuses toiles. Le Pardon en Bretagne lui vaudra un médaille d’honneur à l’exposition universelle de 1889.
(Ndlr : Dans les faits de 1885 à 1890 environ, Dagnan Bouveret a surtout résidé en Haute-Saône où il a établi ses ateliers et notamment au moulin Sainte Clotilde à Ormoy).

Officier de la Légion d’Honneur le 03 janvier 1892

Dans les années 1896-1897, il est de plus en plus attiré par des sujets religieux et vers la fin de sa carrière il effectue surtout des portraits. Il reçoit le grand prix de l’Exposition universelle de 1900 pour l’ensemble de son œuvre.

Il est élu membre de l’Académie des beaux-arts le 27 octobre 1900.


Dagnan-Bouveret à Ormoy en1889 dans son atelier.
Dagnan-Bouveret à Ormoy en1889 dans son atelier.

Article de l’Est républicain
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Peu de temps après sa naissance en 1852, les parents de Jean-Adolphe-Pascal Dagnan quittent la France pour le Brésil où le jeune enfant perd sa maman alors qu’il n’a que 6 ans. Ce sont ses grands-parents maternels qui assureront, en France, l’éducation du garçon. Ils l’aideront matériellement quand il abandonne ses études à 16 ans pour monter à Paris. Un de ses cousins, le peintre Boulard, l’accueille dans son atelier où il rencontre le renommé Jean-Baptiste Corot. Lequel lui inculque que « la sincérité est la qualité première d’un artiste ». Ce qu’évoque Daniel Sassi de Quincey qui a consacré un ouvrage à Dagnan-Bouveret.

Toujours en recherche de la perfection.

C’est en 1869 que l’artiste entre aux Beaux-Arts et rejoint l’atelier de Gérôme. Où il retrouve Gustave Courtois, un autre Haut-Saônois. Celui-ci lui vante les charmes de la vallée de la Saône qu’il découvre lors de séjours. À Corre, il rencontre la cousine de Gustave Courtois, Anne-Marie Walter, qu’il épouse en 1879, cinq ans après avoir achevé « Atalante », sa première œuvre.

Il s’enracine alors en Haute-Saône et trouve son inspiration dans des sujets naturalistes ou scènes de genre. Il installe plusieurs ateliers et s’établit à Quincey, près de Vesoul, sans pour autant délaisser Paris, où il se distingue aux Beaux-Arts. Et ouvre un atelier avec son ami Gustave Courtois.

Toujours en recherche de la perfection, Dagnan se renouvelle constamment. Apprécié de riches collectionneurs, il devient le portraitiste d’une classe aisée, jusqu’aux États-Unis. Alors que son maître Gérôme encourage ses élèves à s’inspirer de l’histoire ancienne, Dagnan, s’étant vu évincer une seconde fois au concours de Rome, s’oriente sur la nature, les visages humains, les scènes de la vie. Comme « Noce chez le photographe », « Chevaux à l’abreuvoir », « Bénédiction des jeunes époux »…

La carrière du peintre est couronnée de multiples récompenses et de nombreuses commandes de l’État.

À la fin de sa vie, « il devient un des peintres de l’école académique les plus attaqués par les critiques mais sa peinture naturaliste est aujourd’hui redécouverte et appréciée », selon un ouvrage du musée Georges-Garret Vesoul.

Dagnan-Bouveret a inauguré à Vesoul la statue de Jean-Léon Gérôme en 1913, aujourd’hui installé devant le lycée qui porte son nom.

Au soir de sa vie, après avoir perdu son fils unique puis son épouse, l’artiste met ses dernières forces à terminer une immense toile reflétant son mysticisme. Las, son décès en 1929 à l’âge de 77 ans, laissera « Via Dolorosa » inachevée.”

Par Catherine HENRY – 10 août 2015. Est Républicain


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